En date
du 4 mai 2019, l’association de lutte contre le Génocide, AC Génocide Canada,
a organisé à l’Université St.Paul
d’Ottawa une conférence publique pour marquer la
47e commémoration du génocide des Tutsi du
Burundi perpétré par l’organisation UBU en 1972. Y ont pris part
des personnalités issues de localités et d’horizons divers, dont l’Alliance des
Burundais du Canada qui était représentée au plus haut degré.
La cérémonie a débuté par
un service religieux dirigé par l’Abbé Emmanuel Ndayegamiye qui
a parlé de l’impérieuse nécessité de maintenir le rituel
des commémorations tant pour la mémoire des victimes que
pour le réconfort des rescapés.
La
conférence s’est poursuivie avec les communications des deux chercheurs
universitaires qui étaient prévus au programme. La première présentation était d’Emmanuel Nkurunziza de
l’Université de York (Toronto, Ontario). Elle s'intitulait "Le
génocide tutsi de 1972 et ses conséquences au
Burundi". La deuxième a été présentée par Madame Pamella Mubeza
de l’Université Saint Paul d’Ottawa et avait pour titre "La
résilience féminine dans le confli burundais
Les présentations des invités devaient être suivies
par une autre communication de la la direction de l’association-mère, AC GENOCIDE CIRIMOSO
qui s’adresserait aux participants par Skype à partir de Bujumbura.
Cependant, suite à des difficultés techniques, de dernière minute, elle n’a pas eu lieu,
mais l’association a sorti à cette occasion
un communiqué disponible sur la
toile (1).
Dans la
partie dévolue aux témoignages, les survivants du génocide de 1972 sont
intervenus en priorité. Les personnes qui
se sont relayées au micro se trouvaient dans des provinces variées au moment
des faits. Elles étaient dans la Mairie de Bujumbura ainsi
que dans les provinces actuelles de Bujumbura Rurale, Bururi, Cankuzo, Gitega
et Makamba.
En
plus des rescapés qui ont communiqué
leur vécu cauchemardesque, d’autres participants sont intervenus pour
faire des suggestions sur la façon la meilleure d’entretenir la mémoire
et de cultiver le "Plus Jamais Ça". Un accent particulier
a été mis sur la nécessité de poursuivre le rituel
des commémorations vu son rôle dans la sauvegarde la mémoire que
pour faire face au négationnisme qui a le vent en poupe par les temps
qui courent, étant donne que le pouvoir en place au Burundi
est exercée par le
CNDD-FDD, héritier de deuxième ordre de
l’organisation génocidaire UBU dont il poursuit les
pratiques iniques.
Un
participant a proposé qu’AC Génocide lance une campagne demandant
l’instauration au Burundi d’un ordre national d’au moins une
des personnalités qui se sont illustrées par leur droiture
dans la période du génocide tutsi de 1972. Les
noms du Professeur Emile Mworoha et de feu Léonard Nduwayo ont été suggérés,
le premier pour ses conseils au pouvoir dans les correspondances qu’il lui
a adressées au mois de mai 1972 en sa qualité
de Secrétaire Général de la JRR, le deuxième par
sa probité dans la conduite du procès des putschistes de 1971 qui
sert pour les apologues et les négationnistes du génocide tutsi de
1972, de justification a posteriori.
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