jeudi, décembre 29, 2011

11 ANS APRES LE MASSACRE DU TITANIC EXPRESS, TOUJOURS PAS D’ENQUETE

Il ya onze ans, le PALIPEHUTU-FNL attaquait le bus Titanic Express, tuant sélectivement tous les Tutsis et quelques autres passagers. Au total, 21 personnes innocentes de 5 nationalités différentes furent tuées le jeudi 28 décembre 2000 à Mageyo au Burundi.

Onze ans après ce crime, malgré l’appel de l’Honorable Yvon Godin en Février 2001, malgré la campagne ininterrompue menée par AC Génocide Canada pour que justice soit faite,

malgré la promesse du gouvernement du Burundi de mener une enquête complète, personne n'a jamais été inculpée pour cette attaque génocidaire dont les auteurs sont non seulement connus mais aussi ont avoué leurs actes dans leur rapport mensuel de décembre 2000.


Les correspondances émanant du Ministère canadien des Affaires Étrangères suggèrent qu'il n'y a pas eu de suivi. Au contraire, avec la Grande-Bretagne, une autre démocratie qui a perdu son ressortissant aux mains de l'organisation terroriste PALIPEHUTU-FNL, le Canada soutient au Burundi une justice qui n’en est pas une à savoir, la soi-disante Commission Vérité et Réconciliation est pilotée par les meurtriers impunis d’un citoyen canadien et d’un sujet de Sa Majesté. En effet, une Commission d’Enquête des Nations Unies a établi que le parti CNDD-FDD au pouvoir au Burundi a signé avec l’organisation terroriste PALIPEHUTU-FNL un accord de coopération dans l’extermination des Tutsi. Il y a donc risque que le pouvoir octroie une amnistie au PALIPEHUTU-FNL.


AC Génocide CANADA, constatant que les terroristes du PALIPEHUT-FNL ont été baptisés prisonniers politiques et ainsi, se sont vus offerts des postes de responsabilité dans les institutions du pays,

- compatit encore et toujours avec les familles et les amis des victimes de ce crime de droit international qui reste impuni, et leur réaffirme son soutien indéfectible dans la campagne pour la justice

- rappelle aux gouvernements du Burundi, du Canada, de la Grande-Bretagne, de la République Démocratique du Congo et du Rwanda de leurs obligations de rendre justice à tous leurs ressortissants, indépendamment de leurs origines,

- considère qu'il est illusoire de s'attendre à une enquête fiable du massacre du Titanic Express dans un Burundi où le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a éte identifié par une Commission d’Enquete des Nations Uniesest un partenaire dans le crime avec de l’auteur, à savoir, l’organisation terroriste PALIPEHUTU,

- recommande au Canada, à la Grande-Bretagne, à la République Démocratique du Congo, et au Rwanda de lancer une enquête internationale sur le massacre du Titanic Express

- exige qu’en plus du massacre du Titanic Express, la compétence internationale s’applique aussi pour les autres actes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre qui restent impunis au Burundi.


Fait à Toronto, le 28 décembre, 2011
Pour AC Génocide CANADA

Emmanuel Nkurunziza

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ELEVEN YEARS AFTER THE TITANIC MASSACRE, INVESTIGATION IS STILL PENDING

Eleven years ago, PALIPEHUTU-FNL attacked the Titanic Express bus and selectively killed all Tutsi and a number of other passengers. A total of 21 innocent people from 5 nationalities were slain on that Thursday 28th December 2000 at Mageyo, Burundi.

Eleven years after the crime, despite Honorable Yvon Godin call in February 2001, despite AC GENOCIDE Canada’s relentless campaign for justice in this crime, despite the promise of a full investigation by the Government of Burundi, no charge has been laid been laid in this genocidal attack whose perpetrators are not only known but also have confessed to their deeds in their December 2000 monthly report.

Correspondence from Canada’s Ministry of Foreign Affairs suggests that there has been no follow-up. On the contrary, together with Great Britain, another democracy that her own citizens at the hands of the PALIPEHUTU-FNL terrorist organization, Canada is backing a mock justice system in Burundi, the so-called Truth and Reconciliation Commission which is chaired by the very unpunished killers of a Canadian citizen and a subject of Her Majesty The Queen. Yet, the CNDD-FDD, was found by a United Nations Inquiry Commission to have signed a convention with with PALIPEHUTU-FNL terrorist organization, with a view to exterminate the Tutsi . It is very likely therefore that the regime will amnesty PALIPEHUTU-FNL.

AC GENOCIDE CANADA, noting that the PALIPEHUT-FNL terrorists have been branded political prisoners and offered positions in the country’s institutions:

- sympathizes with the families and friends of the victims of this unpunished international crime, and reaffirms its support in the campaign for justice

- reminds the governments of Burundi, Canada, Great Britain, Democratic Republic of Congo, and Rwanda of their obligation to do justice to all of their nationals, regardless of their backgrounds;

- finds it illusory to expect that any reliable investigation of the Titanic Express massacre can be conducted in Burundi whereby the ruling party the CNDD-FDD, is in a criminal partnership with PALIPEHUTU-FNL terrorist organization.

- urges Canada, Great Britain, the Democratic Republic of the Congo, and Rwanda to launch an international investigation of the Titanic Express massacre

- requests its call for the punishment of the perpetrators of the Titanic Express massacre and of the other acts of genocide, crimes against humanity and war crimes that remain unpunished in Burundi.

Done at Toronto, December 28th, 2011

For AC Génocide CANADA,
Emmanuel Nkurunziza



dimanche, novembre 20, 2011

JOURNÉE COMMÉMORATIVE DU LUNDI 21 DÉCEMBRE 2011

ASSOCIATION POUR LA LUTTE CONTRE LE GÉNOCIDE

(AC GÉNOCIDE-CIRIMOSO)

LE PROCESSUS DE DIRE LA VERITE

« LE PROCESSUS SERA DOULOUREUX. COMPTE TENU DE NOTRE HISTOIRE,

NOUS AVONS UNE PLAIE BEANTE.

MAINTENANT, L’OPPORTUNITE OFFERTE PAR LA COMMISSION VERITE ET RECONCILIATION

EST D’OUVRIR CETTE PLAIE PARCE QU’ELLE DEVIENT BEANTE.

NOUS ALLONS L’OUVRIR ET CE SERA ENCORE PLUS DOULOUREUX.

CE QUE NOUS ALLONS FAIRE APRES L’AVOIR OUVERTE, NOUS ALLONS LA NETTOYER

ET, APRES CELA, NOUS ALLONS LA FERMER ET LA BANDER

DE SORTE QU’ELLE GUERISSE DEFINITIVEMENT.

MAIS, LA CICATRICE QUI VA RESTER VISIBLE NOUS RAPPELLERA

COMBIEN NOTRE HISTOIRE ETAIT DOULOUREUSE DE SORTE QUE NOUS N’ALLONS PAS LA REPETER. C’EST-A-DIRE QUE NOUS ALLONS PARDONNER MAIS NOUS N’ALLONS PAS L’OUBLIER

ET NOUS NE DEVRIONS PAS L’OUBLIER ».

Desmond TUTU

VOILA UNE REFLEXION QUI RETIENDRA NOTRE ATTENTION .

NOUS SAVONS QUE C’EST LE MEME SUD-AFRICAIN

QUI A DECLARE A MANDELA : « TOURNEZ LA PAGE

SANS LA LIRE, VOUS N’AVEZ RIEN APPRIS » .

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C’EST LE MOMENT DE REVENIR SUR CE QUE NOUS AVONS TOUJOURS DIT : « En cas de crimes , surtout les plus graves comme le génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, la justice reste indispensable , tant sur le plan national que sur le plan international .

FACE A CETTE « JUSTICE TRANSITIONNELLE » qui est à l’ordre du jour

chez nous, NOUS N’AVONS PAS LE DROIT DE NOUS ATTENDRE

BEATEMENT AUX MIRACLES SI FACILEMENT PROMIS .

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« AIDE-TOI... LE CIEL T'AIDERA »...

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Rendez-vous : 17 h 30 , à Ngagara, local habituel .

ASSEMBLEE GENERALE

ECHANGES ,TÉMOIGNAGES, RECUEILLEMENT,

RÉARMEMENT MORAL CONTRE LA FOLIE MEURTRIÈRE...

LE DEVOIR DE MÉMOIRE EST SACRÉ .

Bienvenue aux membres et sympathisants...


ASBL agréée par l’ordonnance n°530/321 du 19/08/1997- acgenocidecirimoso@yahoo.fr

M. Chris Harahagazwe se préoccupe du sort des victimes du génocide de 1993

Appel au soulèvement de la compassion

Moi, Chrysostome (Chris) Harahagazwe, membre fondateur de la Ligue burundaise des Droits de l’Homme « ITEKA » aux côtés de Melchior Ndadaye, Eugène Nindorera, Gilles Bimazubute, Jean-Marie Ngendahayo (et fier d’avoir proposé le « ITEKA ») , premier secrétaire général de la dite Ligue (alors que Ndadaye était trésorier) , catalyseur des premiers secours aux rescapés du génocide de 1993 alors que personne n’y avait pensé, ne supportant viscéralement aucune injustice, LANCE un appel solennel à la nation burundaise, à la diaspora burundaise, aux victimes des incessantes guerres des Grands-Lacs, à la Communauté de l’Afrique de l’Est, à la Communauté internationale, pour un soulèvement de la compassion pour le supplicié de Gitega Bukura Léandre et sa pauvre famille qui se trouve dans une solitude sans précédent. Ce supplice sans nom doit servir de déclencheur pour nous libérer sans violence d’un régime qui vole, tue et torture.

Je lance un appel vibrant aux millions de Burundais, hutus et tutsis, qui ont vu, ces 50 dernières années, les leurs être suppliciés comme le supplicié de Gitega Bukuru Léandre, de se lever comme un seul homme, sans armes, sans violence, pour résister pacifiquement à un régime démocratiquement élu pour voler, tuer, torturer, et organiser des escadrons de la mort qui assassinent lâchement des personnes sans défense. Un régime qui a perdu par ce fait toute légitimité. Dans cette résistance pacifique, aucune violence ne doit être exercée car le régime n’attend que cela pour exterminer encore une fois nos familles. Le Mahatma Gandhi a défait l’empire britannique par sans tirer une seule balle, et affirme que le principe « œil pour œil, dent pour dent, vous laisse tous les deux aveugles et édentés ».

L’immolation du jeune Mohamed Bouazzi en Tunisie a révulsé la conscience humaine et enclenché la libération des peuples arabes des tyrans qui les enchaînaient depuis des décennies. De même, le supplice atroce de Bukuru Léandre doit déclencher le mouvement de libération burundaise d’un régime qui vole, tue et torture. Si le lâche assassinat sous la torture d’Ernest Manirumva, un juste parmi les justes qui ne demandait que la bonne gouvernance et cela, sans arme, vous a laissé dans l’indifférence, cette fois-ci, il y va de la survie de la nation toute entière. Si vous ne voulez pas léguer à vos enfants un pays d’horreurs comme ces dernières 50 années, il vous appartient de dire non une fois pour toutes à la barbarie comme mode de gouvernement.

Je demande à notre sainte Eglise catholique qui est entrée en synode pour la paix et la réconciliation, de dénoncer ces horreurs et exiger justice et réparation pour les victimes et cela en termes clairs, sans la langue de bois habituelle. Je l’implore d’user de son influence morale pour appeler la communauté internationale à engager des poursuites immédiates à l’encontre de ce régime qui organise des escadrons de la mort contre des innocents désarmés. Je prie les nombreuses Eglises protestantes dont se réclament les tenants du régime qui tue, vole et torture, d’avoir le courage de condamner et disqualifier un régime qui risque de replonger la nation burundaise dans les affres de la guerre et des génocides.

Je supplie la société civile, les organisations de défense des droits de la personne humaine, les Eglises et toutes les personnes qui se disent disciples du Christ, lui-même injustement supplicié comme Bukuru Léandre, de ne pas abandonner la famille du supplicié de Gitega à sa terrible solitude et sans oublier les autres victimes de la barbarie au pouvoir comme cette maman qui a fendu le cœur des Burundais en pleurant sur les ondes l’horrible assassinat de son fils élève . Ils doivent les soutenir moralement et matériellement et exiger réparation et compensation.

Je demande au parti UPRONA de faire un sursaut d’âme et cesser immédiatement d’être complice d’un régime criminel, qui a assassiné le juste parmi les justes Ernest Manirumva, torturé le dirigeant uproniste, Aphonse-Marie Kadege ainsi que son compagnon de malheur Déo Niyonzima, et qui vient de tuer des étudiants qui ne passaient que leurs examens. Il y a va de son honneur perdu et de son bilan dans l’histoire, lui qui est accusé déjà d’avoir abandonné des centaines de milliers de ses adhérents au génocide et à une vie infrahumaine dans les camps des déplacés.

Encore une fois, je conjure la jeunesse exaspérée par tant d’horreurs contre des innocents de ne pas tomber dans le piège de la violence qui reviendrait à ajouter le drame au drame et surtout pour un régime dont la stratégie de guerre est de s’attaquer aux personnes sans défense : les femmes et les enfants.

A la diaspora, je demande d’user de toute son influence pour faire pression sur la Communauté internationale pour qu’elle isole le régime, lui coupe les vivres et le traîne devant la Cour pénale internationale afin de répondre de ses crimes contre l’humanité. Vous devez acculer la Communauté internationale à prendre ses responsabilités, elle qui a tant dépensé pour amener le Burundi à la paix, avant qu’il ne soit trop tard. Sinon, c’est elle qui viendra encore une fois, enterrer les milliers de morts, nourrir les affamés, entretenir les forces d’interposition, à coup de milliards d’argent des contribuables.

Si nous abandonnons notre beau pays à un régime criminel, nous n’aurons que ce que nous méritons selon l’aphorisme de Chamfort : « Les victimes sont souvent si lâches que l’on ne peut pas en vouloir longtemps aux bourreaux ». Aux esprits faibles qui tremblent dans leurs bottes : « Ils vont nous tuer ! ils vont nous tuer ! », je dis que dans un pays où on tue des bébés, aucun adulte ne devrait avoir peur de la mort pour la juste cause d’une vie dans un pays en paix et respectueux de la personne humaine. C’est le prix à payer pour asseoir un pays de paix et de prospérité pour nos enfants, et les enfants de nos enfants.

Que Dieu sauve le Burundi par l’action pacifique et déterminée de ses fils et filles qui refusent la barbarie comme mode de gouvernement!

Chrysostome (Chris) Harahagazwe

Lusaka, 20 novembre 2011