samedi, juin 17, 2006

NIER LE GENOCIDE EQUIVAUT A COMMETTRE LE GENOCIDE

A quoi rime le pardon que réclament les génocidaires du PALIPEHUTU-FNL? On ne le dira jamais assez, ce discours du pardon sans justice fait partie d'un vaste plan visant à parachever le génocide des tutsi. Ce plan commence par une équation contre-nature voulant balancer le massacre des hutu par le génocide des batutsi. Il minimise ensuite les crimes de génocide commis par le PALIPEHUTU-FNL et leurs interlocuteurs à Dar-Es-Salaam, pour les ramener au rang de simple meurtre. Cela s'appelle la négation du génocide, une étape de transition entre un génocide et un autre.

Les propositions du PALIPEHUTU-FNL ne devraient plus étonner les barundi et la communauté internationale. On les a déjà entendues à maintes reprises de la bouche de ses associés dans le génocide, à savoir FRODEBU, CNDD, FDD, FROLINA. Après leurs crimes contre l'humanité qu'ils baptisent sans honte "lutte de libération," ces héritiers de la République du Soleil (code signifiant le Burundi sans les tutsi tel que préconisé par l'UBU, instigateur du génocide anti-tutsi de 1972 et ancêtre commun aux organisations ci-haut mentionnées et qui en arborent la symbolique du soleil levant dans leur grande majorité) exigent toujours une amnistie provisoire (terme juridiquement incorrect car l'amnistie est définitive).

N'eut été les conséquences néfastes et partant inacceptables de ce plan, on se passerait volontiers de ces propositions car ils font partie de l'identité génocidaire du PALIPEHUTU-FNL et du CNDD-FDD au pouvoir au Burundi. Mais comme il faut attirer l'attention des barundi et du monde en général sur les dangers de cette négation, nous vous invitons à lire ces extraits d'une analyse des étapes du génocide que nous reprenons ci-dessous[1] ( le texte est en anglais).


Genocide has seven stages or operational processes: classification, symbolization, dehumanization, organization, polarization, preparation, and extermination. The eighth post-genocide stage, denial, always follows.The first stages precede later stages, but continue to operate throughout the genocidal process. Each stage reinforces the others. A strategy to prevent genocide should attack each stage, each process.

Denial operates through all the other stages, but is particularly apparent after the genocide is finished. It is among the surest indicators of further genocidal massacres. The perpetrators of genocide dig up the mass graves, burn the bodies, try to cover up the evidence and intimidate the witnesses. They deny that they committed any crimes, and often blame what happened on the victims. They block investigations of the crimes, and continue to govern until driven from power by force, when they flee into exile. There they remain with impunity, like Pol Pot or Idi Amin, unless they are captured and a tribunal is established to try them.

The response to denial is punishment by an international tribunal or national courts. There the evidence is heard, and the perpetrators punished. Tribunals like the Yugoslav or Rwanda Tribunals, a tribunal to try the Khmer Rouge in Cambodia, or the International Criminal Court may not deter the worst killers. But with the political will to arrest and prosecute them, some may be brought to justice. And such courts may deter future potential genocidists who can never again share Hitler’s expectation of impunity when he sneered,”Who, after all, remembers the Armenians?”


[1] adapted from “The seven stages of genocide” by Dr. Gregory H. Stanton http://www.genocidewatch.org/7stages.htm