mardi, décembre 28, 2010

Commémoration de l'attaque du bus Titanic Express par le PALIPEHUTU-FNL

Dix ans après l'attaque menée par l'organisation terroriste et génocidaire PALIPEHUTU-FNL contre le bus Titanic Express reliant Kigali et Bujumbura, le monde se souvient toujours de ce crime qui reste impuni. Ci-après un article de Burundi Information qui montre que les Barundi ne cautionneront jamais l'impunité du génocide.


Massacre du Titanic Express, 10 ans après: au lieu des punitions, les auteurs ont reçu des promotions

(BURUNDI INFORMATION -- le 20 décembre 2010). Il s'est déjà passé 10 ans depuis le jour où le groupe terroriste et génocidaire PALIPEHUTU-FNL a attaqué le bus Titanic Express à Mageyo, tuant 21 personnes innocentes originaires de 5 pays. La plupart des dirigeants de cette organisation non seulement sont connus et ils occupent des postes importants au Burundi. Jusqu'à ce jour, personne n'a été traduit en justice pour ce crime abominable. Ce triste événement va donc se commémorer dans un contexte d'impunité totale; les auteurs de ce génocide, des crimes de guerre et d'autres crimes contre l'humanité étant en liberté et occupant des positions très puissantes dans la hiérarchie militaire et civile, y compris la Présidence de la République.

Pour tenter d'expliquer comment nous sommes arrivés où nous en sommes, nous vous proposons un échantillon des crimes commis par le PALIPEHUTU-FNL ainsi que la réponse qui a été réservée.

I. QUELQUES CRIMES DU PALIPEHUTU-FNL

1. Le 14 août 1988 et dans les jours qui suivirent, le PALIPEHUTU a massacré des milliers de Tutsis dans les communes de Ntega et Marangara dans le nord du Burundi . Dans son "Communiqué No6" publié en mai de la même année, le PALIPEHUTU avait appelé tous les Hutu du Burundi à se lever comme un seul homme et à tuer tous les Tutsis de sorte que "personne ne se souvienne plus à quoi ressemble un Tutsi."

2. Le 23 Novembre, 1991 et dans les jours qui ont suivi, le PALIPEHUTU a sélectivement attaqué des familles tutsi dans la capitale Bujumbura, dans la province nord-ouest de Cibitoke, ainsi que dans Mparamirundi, la province de Kayanza. Selon des organisations de droits humains, au moins 561 personnes ont été tuées dans ces attaques.

3. Le 5 décembre 2000, le PALIPEHUTU (qui était devenu PALIPEHUTU-FNL, depuis l'incorporation dans ses rangs d'anciens soldats rwandais et des miliciens Interahamwe) a attaqué un avion de ligne belge qui s'apprêtait à atterrir à l'Aéroport International de Bujumbura. L'avion appartenait à la compagnie SABENA (aujourd'hui dissoute). Trois passagers furent blessés.

4. Le 28 décembre 2000, le PALIPEHUTU-FNL a attaqué le Titanic Express, un bus de transport civil reliant Kigali à Bujumbura. Les miliciens du PALIPEHUTU-FNL ont tué de sang-froid 21 passagers innocents parmi lesquels des femmes et 5 enfants. La plupart des victimes, qui venaient de cinq pays (Burundi, Canada, la République démocratique du Congo et Rwanda), se sont vues infliger des mutilations horribles avant d'être tuées.

5. Le 13 août 2004, le PALIPEHUTU-FNL a attaqué un camp de réfugiés congolais situé à Gatumba aux portes de Bujumbura. Les miliciens du PALIPEHUTU-FNL ont tué de manière sélective 161 Tutsis Banyamulenge. Le massacre a duré au moins 45 minutes mais il n'y avait pas eu d'intervention de Casques Bleus de l'ONU dont la base était située pourtant à moins d'1 km du camp de réfugiés.

II. CERTAINS CRIMES DU PALIPEHUTU VUS PAR...

A. LES NATIONS UNIES

6. Depuis le milieu des années 1990, l'ONU avait établi qu'il y des liens entre, d'une part, l'organisation terroriste génocidaire PALIPEHUTU-FNL et, d'autre part, les milices Interahamwe et l'ancienne armée rwandaise (ex-FAR), responsables toutes du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994,. Une Commission Internationale d'Enquête mandatée par l'ONU a trouvé des preuves irréfutables qui démontrent qu'une "…il existe une coopération très étroite entre les ex-FAR et deux des groupements rebelles burundais: le CNDD/FDD et le Parti pour la libération du peuple hutu (PALIPEHUTU) et son aile militaire, les Forces nationales de libération (FNL). La collaboration entre les ex-FAR et le CNDD/FDD porte sur des questions politiques et militaires"(Rapport S/1998/777, paragraphe 46)

7. Conforté par l'inaction de l'ONU, le PALIPEHUTUFNL a perpétré le massacre des Banyamulenge à Gatumba. Les Nations Unies avait commandité au Burundi), la MONUC (Mission en République démocratique du Congo) et le Bureau du Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme. Le rapport publié le 18 octobre 2004 stipule que «le lendemain du massacre, le porte-parole des FNL déclara à la presse que c'est son organisation qui avait mené l'attaque." (S/2004/821, paragraphe 48)

8. Même si le PALIPEHUTU-FNL a revendiqué la responsabilité de ce crime, dans sa déclaration datée du 15 novembre 2004, le Secrétaire Général des Nations Unies évite de nommer les auteurs de ce crime: «Malgré une enquête approfondie, il a pas pu être clairement établi qui avait organisé [et] exécuté ... cette atrocité. Les FNL (Rwasa) en ont revendiqué la responsabilité et des déclarations de témoins le confirment, ce qui a amené les enquêteurs des Nations Unies à croire penser qu'elles avaient effectivement participé à l'attaque. Tout porte cependant à croire qu'elles n'ont pas agi seules "(Rapport S/2004/902, paragraphe 48).

9. Entre autres conclusions, l'ONU a souligné la «coopération limitée des les autorités burundaises." (Idem)

B. LE CANADA

10. En attaquant le bus Titanic Express, le PALIPEHUTU-FNL a assassiné un citoyen canadien. Il s'agit d'Arthur Kabunda, qui a été choisi avec les autres tutsi et abattu de sang froid. L'affaire a été rapidement portée à l'attention des autorités canadiennes.

11. Le 11 février 2001, l'Honorable Yvon Godin, député néo-démocrate d'Acadie-Bathurst, s'est adressé au Parlement du Canada au sujet de l'assassinat d'Arthur Kabunda. 12. Le 28 décembre 2002, AC GENOCIDE CANADA a adressé une correspondance à Bill Graham, alors Ministre canadien des Affaires Étrangères. Dans sa réponse datée du 18 mars 2003, le Ministre a déclaré que le Canada:

- Était au courant de l'attentat contre ce bus

- Avait adressé ses condoléances à la famille de la jeune victime canadienne

- Avait condamné l'attaque

- Avait demandé aux autorités burundaises d'enquêter sur les circonstances de l'attaque.

13. Le 19 mars, 2006; AC GENOCIDE CANADA a adressé une lettre au Premier Ministre du Canada, Le Très Honorable Stephen Harper, expliquant la nature génocidaire du PALIPEHUTU-FNL et déplorant le fait que, après plus de 5 ans, le rapport d'enquête sur l'attaque du Titanic Express n'était toujours attendu du Gouvernement du Burundi. AC GENOCIDE CANADA avertit le Gouvernement du Canada par la même correspondance, que le rapport attendu du Gouvernement du Burundi ne serait jamais remis étant donné que celui-ci était dirigé par des alliés du PALIPEHUTU-FNL, le CNDD-FDD qui est, lui aussi, une organisation génocidaire.

14. Le 9 septembre 2006, AC GENOCIDE CANADA a adressé une lettre au Premier Ministre du Canada, lui demandant de prendre des mesures contre l'organisation terroriste et génocidaire PALIPEHUTU-FNL. La lettre rappelait aux autorités canadiennes que la PALIPEHUT-FNL est non seulement un groupe génocidaire et terroriste mais qu'il avait aussi assassiné un citoyen canadien, Arthur Kabunda.

15. Le 17 octobre 2006, Le Cabinet du Premier Ministre a répondu qu'il référait la lettre au Ministre des Affaires étrangères.

16. Le 28 décembre 2006, AC GENOCIDE CANADA a écrit au Ministre des Affaires Étrangères du Canada pour demander la suite de la lettre susmentionnée.

17. Le 11 mai 2007, le Ministre des Affaires Étrangères a répondu, informant AC GENOCIDE CANADA qu'il référait la lettre au Haut-Commissaire à Nairobi (l'Ambassadeur du Canada au Burundi). Depuis lors, plus rien ne s'est passé entre le Canada et le PALIPEHUTU-FNL, exception fait du soutien que le Canada apporte indirectement à ce groupe terroriste et génocidaire PALIPEHUTU-FNL sous forme de son approbation du soi- disant processus de paix burundais, processus basé, entre autres défauts, sur l'amnistie accordé aux criminels de la trempe du PALIPEHUTU-FNL et du CNDD-FDD.

18. En résumé, plusieurs voix se sont élevées pour demander au Canada de prendre les mesures nécessaires contre les terroristes génocidaires du PALIPEHUTU-FNL ayant assassiné de sang froid un citoyen canadien; quelques promesses ont été faites par les autorités, mais jusqu' ce jour, aucun procès n'a été intenté contre le PALIPEHUTU-FNL. C'est incompréhensible que le Gouvernement du Canada ait plutôt choisi d'appuyer la fusion des troupes de l'organisation terroriste et génocidaire PALIPEHUTU-FNL avec celles du non moins criminel CNDD-FDD, aujourd'hui au pouvoir au Burundi.

C. LA GRANDE BRETAGNE

19. Après le massacre de Titanic Express, en raison de la dimension internationale de ce crime commis par PALIPEHUTU-FNL, le Gouvernement du Burundi a été contraint de promettre d'enquêter l'attaque.

20. Le 22 janvier 2002, Jack Straw, alors Ministre britannique en charge de la Coopération Internationale, s'est rendue au Burundi. A cette occasion, le Président du Burundi, Pierre Buyoya, a promis une fois de plus de faire une enquête dans l'attentat contre le bus Titanic Express qui s'était passé un peu plus d'un an avant.

21. En 2003, le gouvernement britannique a reçu et examiné un document authentique qui montre clairement que c'est le groupe le PALIPEHUTU-FNL terroriste qui a assassiné de sang-froid un citoyen britannique, Mademoiselle Charlotte Wilson.

22. En juillet 2003, le Président du Burundi, Domitien Ndayizeye, a effectué une visite à Londres au cours de laquelle il a non seulement réitéré la promesse d'une enquête, mais a également reconnu que le massacre du Titanic Express est un crime de guerre. Si le gouvernement britannique avait eu des doutes sur la nature de ce crime commis à Mageyo, l'après-midi du jeudi 28 décembre 2000, il obtenait par cette occasion des éclaircissements d'une source on ne peut plus fiable.

23. En 2008, alors que le gouvernement britannique semblait appuyer l'octroi d'une amnistie aux criminels de guerre du PALIPEHUTU-FNL, la famille de Charlotte Wilson lui demanda fermement de ne pas se dédire, étant donné que la Grande Bretagne avait déclaré précédemment qu'il veillera à ce que les criminels de guerre n'obtiennent pas d'amnistie.

24. En tant que membre de l'Organisation des Nations Unies, un membre permanent du Conseil de Sécurité, et un membre de l'Union européenne, le gouvernement britannique se devait de faire pression pour le jugement des criminels de guerre du PALIPEHUTU-FNL, indépendamment du fait qu'ils avaient tué un citoyen britannique.

25. Le gouvernement britannique avait suffisamment de preuves pour faire justice, si pas aux dizaines de Burundais qui avaient été ciblés et tués par le PALIPEHUTU-FNL uniquement parce qu'ils étaient Tutsis ou pris comme tel, à tout le moins, à Charlotte Wilson, un sujet de Sa Majesté qui avait eu la malchance de voyager avec son fiancé, Richard Ndereyimana, qui fut assassiné avec elle.

26. Contrairement à sa réputation d'avoir toujours lutté contre les crimes contre l'humanité comme ceux que le PALIPEHUTU-FNL a commis, dans le cas du Burundi, le gouvernement britannique a choisi une autre voie: celle de l'amnistie pour les génocidaires. C'est ainsi qu'il y a une question épineuse qui reste posée: pourquoi le gouvernement de Sa Majesté a tout d'un coup abandonné les valeurs qu'elle a toujours défendue. "

D. LE BURUNDI

27. Quand le PALIPEHUTU a sélectivement tué les Tutsis dans les communes du nord de Marangara et Ntega en août 1988, le gouvernement du Burundi avait déclaré que les auteurs de cette cruauté seraient punis selon la loi.

28. Le 30 septembre 1990; le gouvernement du Burundi dirigé par Pierre Buyoya a accordé l'amnistie aux militants du PALIPEHUTU-FNL qui avaient commis un génocide contre les Tutsis à Ntega et Marangara au cours de l'été 1988. Il n'y a pas eu de protestation de l'Organisation des Nations Unies, ce qui créa un très mauvais précédent.

E. LES PAYS MEMBRES DE L'INITIATIVE RÉGIONALE POUR LA PAIX AU BURUNDI

29. (L'"Initiative Régionale pour la Paix au Burundi" est un groupe de pays africains qui ont décidé de trouver un cadre régional dans lequel ils peuvent jouer un rôle direct et concerté dans la résolution de la crise burundaise. Il s'agit de la République Démocratique du Congo, le Kenya, le Rwanda, la République Sud-africaine, la République-Unie de Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie)

30. Le 19 août 2004, le 22e Sommet de Initiative Régionale pour la Paix au Burundi a eu lieu à Dar es-Salaam, sous la présidence du Président Benjamin Mkapa de Tanzanie. Plus de 5 Chefs d'Etats et Représentants de gouvernements y ont pris part. À la lumière de la revendication par Palipehutu-FNL de la responsabilité de la mort des Banyamulenge dans leur camp de réfugiés à Gatumba, le 13 août 2004, le Sommet a décidé de déclarer le Palipehutu-FNL une organisation terroriste. Les participants au Sommet ont en outre exhorté l'Union africaine et le Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies à appliquer à ce groupe les conventions et protocoles sur la lutte contre le terrorisme.

31. Cependant, deux ans à peine après cette condamnation, les mêmes Chefs d'Etats ont tenu un sommet le 6 septembre 2006, cette fois-là pour approuver l'intégration des terroristes génocidaires du PALIPEHUTU-FNL dans le Gouvernement du Burundi dirigé par une organisation de même nature, le CNDD -FDD (voir paragraphe 6 ci-dessus)

CONCLUSION

Il est vrai que l'impunité au Burundi n'a pas commencé avec le massacre du Titanic Express. Cependant, depuis cette attaque menée par le PALIPEHUTU-FNL sur le Titanic Express, l'impunité au Burundi a pris une autre allure. Ce n'est plus le seul gouvernement du Burundi qui a le monopole dans la complaisance avec l'impunité. Comme nous venons de le montrer, certains pays et quelques organisations naguère réputés être des champions de la justice, ont contribué soit individuellement soit conjointement au retard enregistré dans le jugement du PALIPEHUTU-FNL. (BINFO)

[ci-dessous, la version anglaise]

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IMPUNITY MARKS THE 10TH ANNIVERSARY OF THE TITANIC EXPRESS MASSACRE

It has been 10 years since the day the PALIPEHUTU-FNL terrorist group attacked the Titanic Express bus at Mageyo, Burundi, and killed 21 innocent people from 5 nations. Most of the leaders of this organization are not only known but also holding public positions in Burundi. To date, no one has been brought to justice for this horrendous crime. The sad event is commemorated in a context of total impunity. Perpetrators of genocide, war crimes, and crimes against humanity are not only roaming free but also hold very powerful positions, from the Presidency of the Republic to every level in civil and military hierarchies. To try to explain how we got where we are, I suggest this summary of some of PALIPEHUTU-FNL’s crimes together with how they were addressed.

SOME OF PALIPEHUTU-FNL’S CRIMES

1. On August 14th, 1988 and in the days that followed, PALIPEHUTU massacred thousands of ethnic Tutsi in Burundi’s northern communes of Ntega and Marangara. In its “Communiqué No6” released in May of the same year, PALIPEHUTU had called all Hutu of Burundi to stand up as one man and kill all ethnic Tutsi so that "no one in the world will ever remember what a Tutsi looks like."



2. On November 23, 1991and in the days that followed, PALIPEHUTU selectively attacked Tutsi families in the capital city Bujumbura, in the northwestern province of Cibitoke, as well as in Mparamirundi, Kayanza province. According to local human rights organizations, at least 561 people were killed in the attacks.



3. In December 5, 2000, PALIPEHUTU; then referred to as PALIPEHUTU-FNL, following the incorporation in its ranks of former Rwandan soldiers and Interahamwe militiamen, attacked a Belgian airliner (belonging to the now defunct SABENA company) as it was preparing to land at Bujumbura International Airport. Three passengers were wounded.



4. On December 28, 2000, PALIPEHUTU-FNL attacked a civil transportation bus linking Kigali, Rwanda to Bujumbura, Burundi. They killed in cold blood 21 innocent passengers among whom women and 4 children. Most of the victims, who came from five countries (Burundi, Canada, the Democratic Republic of the Congo, and Rwanda), were killed after horrible mutilations.



5. On August13, 2004, PALIPEHUTU-FNL attacked a refugee camp at Gatumba and selectively killed 161 Congolese Tutsi known as Banyamulenge. The massacre lasted at least 45 minutes but there was no intervention from the UN Blue Helmets whose encampment was half a mile from the refugee camp.



HOW PALIPEHUTU CRIMES WERE ADDRESSED BY …

A.THE UNITED NATIONS

6. Since the mid-1990’s, the UN had ascertained the connection between the PALIPEHUTU-FNL terror organization and the Interahamwe militias and the former Rwandan army (ex-FAR), both responsible for the genocide of the Tutsi in Rwanda in 1994. The UN-appointed International Commission of Inquiry found incontrovertible evidence “demonstrating that very close co-operation exists between the ex-FAR and two of the Burundian rebel groups: CNDD/FDD and the Parti pour la libération du peuple hutu (PALIPEHUTU) and its military wing, the Forces Nationales de Libération (FNL).” (Report S/1998/777, paragraph 46)



7. Comforted by the UN’s inaction, PALIPEHUTUFNL carried out the massacre of Banyamulenge at Gatumba. All the UN did was to commandeer an investigation by ONUB (the United Nations Organization in Brundi), MONUC (Mission in the Democratic Republic of the Congo and the Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights. Their report released on October 18th, 2004 states that “On the day after the massacre, the spokesperson for FNL stated to the press that his organization had carried out the attack.”( S/2004/821, paragraph 48)



1. In spite of PALIPEHUTU-FNL’s claim for responsibility for this crime, the UN Secretary General’s statement dated 15 November 2004 denotes that there is clear avoidance to name the perpetrators: “Despite extensive investigation, there is no clear evidence of who organized, carried out and financed that gross atrocity. The FNL (Rwasa) claim of responsibility has been supported by witness statements and led United Nations investigators to believe that the group did, indeed, participate in the attack. There is however, a strong indication that FNL (Rwasa) did not act alone” (Report S/2004/902, paragraph 48).



2. Among other findings, the UN noted the “limited cooperation by the Burundian authorities.” (idem)



B. CANADA

3. In attacking the Titanic Express bus, PALIPEHUTU-FNL murdered a Canadian citizen. This was Arthur Kabunda, who was singled out with the other ethnic Tutsi and shot in cold blood. The case was quickly brought to the attention of the Canadian authorities.

4. On February 11, 2001, Mr. Yvon Godin, Neo-Democrat MP for Acadie—Bathurst, addressed the Parliament of Canada about the murder of Arthur Kabunda
5. On December, 2002, AC GENOCIDE CANADA addressed correpondence to Bill Graham, then Canada Minister of Foreign Affairs. In his reply dated March 18, 2003, the Minister stated that Canada :

- was aware of the attack against he bus

- have addressed condolences to the family of the young Canadian victim

- condemned the attack

- had asked Burundian authorities to investigate the circumstances of the attack.



6. On March 19th, 2006 ; AC GENOCIDE CANADA addressed a letter to the Prime Mnister of Canada, The Right Honorable Stephen Harper, explaining the genocidal nature of PALIPEHUTU-FNL and deploring the fact that after more than 5 years, the Titanic attack investigation report was still expected from the Government of Burundi. AC GENOCIDE CANADAwarned the Government of Canada that no report should be expected given the fact that the Government of Burundi was run by PALIPEHUTU-FNL’ allies, the genocidal group CNDD-FDD.



7. On September 9, 2006 AC GENOCIDE CANADA addressed a letter to the Prime Minister of Canada, requesting action against the PALIPEHUTU-FNL terror organization. The letter reminded the Canadian authorities that the PALIPEHUT-FNL was not only a genocidist and terrorist group, but also had murdered a Canadian citizen, Arthur Kabunda.



8. On October 17, 2006, The Office of the Prime Minister replied by referring the matter of the letter to the Minister of Foreign Affairs.



9. On December 28, 2006, AC GENOCIDE CANADA wrote to the Minister of Foreign Affairs of Canada, following-up on the above–mentioned letter from The Office of the Prime Minister.



10. On May 11, 2007, the Minister of Foreign Affairs wrote back, promising to get to the High Commissioner in Nairobi, but ever since, nothing has happened between Canada and PALIPEHUTU-FNL except for the former to state that it supports the Burundian so-called peace process which is based on, among other flaws, the amnesty for criminals of the like of PALIPEHUTU-FNL and the ruling CNDD-FDD,



11. In short, there were many actions from different voices and some promise from the authorities, but so far, no charge has been laid against PALIPEHUTU-FNL. It is hard to understand how the Canadian Government never took court the murderers of a Canadian citizen, proclaiming instead its support the merger of troops of the PALIPEHUTU-FNL terrorist group with those of the equally murderous CNDD-FDD – today’s ruling party in Burundi.

C. GREAT BRITAIN

12. Following the Titanic Express massacre, the Burundi Government was coerced into promising an investigation in the attack because of the international dimension of this PALIPEHUTU-FNL’s crime.



13. On January 22, 2002, the British Secretary in charge of the International Co-operation, Jack Straw, visited Burundi. On that occasion, the President of Burundi, Pierre Buyoya, promised once more to make an investigation in the attack on the Titanic Express bus which had happened a bit more than a year before.



14. In 2003, The British Government received and examined an authentic report which shows clearly that it’s the PALIPEHUTU-FNL terrorist group that murdered in blood cold a British citizen, Ms. Charlotte Wilson.



15. In July 2003, Burundi President Domitien Ndayizeye made a visit to London during which he not only reiterated the promise of an investigation but also acknowledged that the Titanic massacre was a war crime. If the British Government had doubts about the nature of that crime that had been carried out that Thursday December 28, 200 afternoon at Mageyo, they were getting clarifications from the horse’s mouth.



16. In 2008, as the British Government appeared to support the granting of amnesty to PALIPEHUTU-FNL war criminals, they were duly asked by Charlotte Wilson’s family not to go back on their word, given the fact that Britain had declared previously that they will ensure that no amnesty is granted to war criminals.



17. As a member of the United Nations, a permanent member of the Security Council, and a member of the European Union, the British Government should have pressed for the prosecution of PALIPEHUTU-FNL war criminals, regardless of the fact that they had taken the life of a British citizen.



18. The British Government had enough evidence to do justice, if not to the dozens of Burundians who were targeted only because they were ethnic Tutsi, or simply because the murderers deemed them to be Tutsi, at the very least, to Charlotte Wilson a subject of Her Majesty, who was unfortunate enough to travel with his fiancé, Richard Ndereyimana, and ended up murdered with him in cold blood.



19. Despite its reputation of standing up against war crimes as it came to Burundi, the British Government chose to ride another horse: that of amnesty for war criminals and genocidists. The question that remains unanswered is why Her Majesty’s government has all of a sudden, failed the very values that it champions and fights for elsewhere in the world.”



D. BURUNDI

20. After PALIPEHUTU’s selective attack on ethnic Tutsi in the northern communes of Marangara and Ntega in August 1988, the Government of Burundi had stated that the perpetrators of this cruelty would be punished according to the law.



21. On September 30th, 1990; the Burundi government led by Pierre Buyoya granted amnesty to PALIPEHUTU-FNL militants who had committed genocide against ethnic Tutsi in Ntega and Marangara in the summer of 1988. There was no protest from the United Nations, which set a very bad precedent.



E. THE REGIONAL PEACE INITIATIVE FOR BURUNDI

22. (This is a group of African countries that decided to come up with a regional framework through which they can play a direct, concerted role in solving the crisis in Burundi. These are the Democratic Republic of the Congo, Kenya, Rwanda, the Republic of South Africa, the United Republic of Tanzania, Uganda, and Zambia)



23. On 19 August 2004, the 22nd Summit of the Great Lakes Regional Peace Initiative on Burundi that took place in Dar es Salaam under the chairmanship of President Benjamin Mkapa of Tanzania and no less than 5 more Heads of Statein addition to Representatives of Governments. In light of the Palipehutu-FNL claimed responsibility for killing Banyamulenge at their refugee camp in Gatumba, on 13 August 2004, the Summit resolved to declare the Palipehutu-FNL a terrorist organisation, and went on to urge the African Union and the United Nations Security Council to apply to the group the conventions and protocols on the combating of terrorism.



24. On September 6th, 2006, however, that is, a mere two years later, the same Heads of States held a summit to endorse the inclusion of the PALIPHETU-FNL terrorist in the Burundi Government; which is led by a similarly criminal organizations, CNDD-FDD (see paragraphe 6 above)



CONCLUSION

It is true that impunity in Burundi did not start with the Titanic Express massacre itself. Yet, since PALIPEHUTU’s attack on the Titanic Express, impunity has taken another course in Burundi. It is no longer monopolized by the Burundi government. A number of nations and organizations that were known otherwise as the champions of justice, have participated individually or jointly in preventing PALIPEHUTU-FNL trial.

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